dimanche 28 août 2016

MOURNBLADE Les figurines - 2

Avertissement: si vous ne vous intéressez pas aux Jeunes royaumes, vous allez trouver le temps particulièrement long sur ce blog au cours des prochaines semaines.

Avertissement n°2: je modifierais cet article au fil de mes lectures, au fur et à mesure que je glane des informations sur les peuples concernés. Ca me semble plus logique que d'ouvrir un nouveau sujet.

Mon objectif est de refaire la bataille de Sequaloris qui oppose Pan Tang et Dharijor à une alliance menée par Jarkhor et Tarkesh avec un contingent de Shazaar et des mercenaires melnibonéens. La bataille est décrite au début du livre "Stormbringer".

Il y a quelques années, Declan McHenry avait fait un superbe travail en adaptant l'univers des jeunes royaumes à HOTT sous le titre "Wargaming in the Age of Elric of Melnibonē". Il avait notamment recensé les indications de couleurs ou d'uniformes données par Moorcock dans ses livres. Je suis en train de relire la saga en prenant des notes sur les couleurs, les types de troupes, les armes et les armures avant d'attaquer la peinture des figurines.

On est d'accord, Moorcock n'est pas un historien et ses oeuvres n'ont pas la cohérence d'ensemble d'un Tolkien. Les noms des pays changent régulièrement d'orthographe et le nom du roi de Jarkhor mort lors du sac d'Imrryr change d'une nouvelle à l'autre. Mais c'est amusant de glaner dans les livres des infos pour essayer de faire quelque chose de crédible, un peu comme on recherche des informations sur une armée historique. 





Melnibonée: Moorcock décrit l'or, le vert et le bleu comme étant les couleurs typiques des melnibonéens. Il parle également de soldats en vêtements jaunes avec des capes jaunes (la garde de la Muraille). L'autre unité dont il est fait mention est la Garde Silencieuse, composée d'eunuques muets en armures de métal bleu, armés d'arcs en os et de sabres. Ce serait l'élite de l'armée. Il y a également la garde de Cymoril, armée de lances avec des pennons incrustés de joyaux.
Les fameux dragons melnibonéens sont décrits comme faisant 10 mètres d'envergure et 12 à 15 mètres le la tête à la queue. Ils ont des écailles vertes et noires, ou vertes. Leur cavalier est monté sur une sorte de selle à dossier où sont fixés ses bannières. La bannière de dyvim Slorm est noire zébrée de jaune.

Pan Tang: Le rouge semble être la couleur associée à Pan Tang que ce soit au niveau des vêtements, des armures (régulièrement décrites comme "écarlates"), ou des boucliers ronds.
Les pan tangiens sont généralement armés d'armes de corps à corps (sabres et haches). Le Triton (Merman en vo) est l'emblème de l'île. On le retrouve dans la forme des casques, sur les étendards et les boucliers.
Il existe aussi des prêtres guerriers encagoulés vêtus de noir.
Pan Tang aligne des Cavaliers Démoniaques, montés sur des reptiles à six pattes, armés de sabres et de boucliers ronds et accompagnés de tigres de chasse. Des tigres sont également lâchés sur l'armée ennemie à la fin de la bataille de Séqualoris.
Le capitaine d'une trirème pan tangienne est décrit comme vêtu d'un uniforme "écarlate et bleu" avec une armure magique luisante.
Les Pan Tangiens font assez penser aux perses ou aux assyriens: basanés avec un nez crochu et une barbe noire.

Dharijor : La chevalerie est équipée de chevaux en armures noires. les nobles portent des armures richement décorées avec des plumets tandis que les simples soldats sont décrits en armure de métal noires. Le roi Sarasto porte une armure "jaune grisâtre" (dark yellow en vo).
L'infanterie est équipée d'hallebardes bien qu'on ne sache pas exactement si Moorcock parle des soldats pan tangiens ou dharijoriens. Là où je ne suis pas d'accord avec McHenry, c'est que les volées de flèches mentionnées au début de la bataille semblent plutôt venir des jarkhoriens.
Physiquement, les dharijoriens ont le teint foncé et les cheveux clairs "décolorés par le soleil".

Jharkor: Les chevaliers sont décrits en armures dorées et chargeant à l'épée. On n'a pas grand chose sur l'infanterie si ce n'est qu'il y a une levée d'esclaves et de serfs destinés à absorber le premier choc. Vient ensuite l'infanterie régulière jharkorienne sur laquelle on ne sait rien mais qu'on peut supposer armées d'arcs, de javelots et de lances.
Les Léopards blancs sont une unité d'élite de 500 hommes "rapides comme des chevaux, fort comme des lions des montagnes et féroces comme des requins". Ils combattent à pied au centre de l'armée. Leur chef est décrit comme portant une armure argentée avec un blason en forme de léopard.
Les hommes de Jharkor portent traditionnellement leurs cheveux noués en une natte.

Tarkesh est une nation du nord dont les navires et le mode de vie font beaucoup penser au vikings. Les tarkeshites sont petits et portent des barbes noire huilées. Ils portent généralement des vêtements de soie multicolores. Moorcock les décrit souvent comme "sombres" ou "noirs"....sans en faire des africains, je pense les peindre avec une peau bien bronzée.
Les chevaliers sont décrits comme portant des armures en métal bleui avec des plumes rouges, blanches ou mauves (le "purple" anglais). Ils sont armés de lances.
Je verrais bien l'infanterie dans un style viking: cotes de mailles, boucliers ronds, épées et haches. 

Shazaar est réputé pour ses cavaliers et ses chevaliers. Les chefs shazariens sont décrits en tuniques marrons bordées d'or. On parle également d'armures en bronze couleur de rouille. 
McHenry a vu des tuniques grises, marrons et noires....je suis pas encore tombé sur ce passage.
Le contingent shazarien présent à Séqualoris semble uniquement composé de cavaliers. 


Declan McHenry s'est aussi intéressé aux autres nations. J'y reviendrais certainement dans un autre article.
Maintenant vous me direz "C'est bien beau tout ça mais quid des figurines ?".
J'avais initié une discussion sur le LAF il y a quelques années en demandant des suggestions. Chacun a sa vision des Jeunes Royaumes. Pour McHenry, ça correspond à la chute de l'empire romain, d'autres voyaient plus un niveau technologique des âges sombres et d'autres penchaient pour le XV° siècle. 

C'est à cet avis que je me suis finalement rangé alors qu'à l'époque j'étais pas très chaud.
Tout d'abord, ça cadre avec les armures portées par les figurines CITADEL. Si on fait exception des melnibonéens, Smiorgan et Elric portent des cuirasses de métal et on voit pas mal de manches à crevées (Smiorgan, Choquepattes). De plus, quand on lit les descriptions de Moorcock, il nous parle de chevaliers en armure, de plumets, d'armures métalliques pour les chevaux...tout ça a un parfum XV° siècle, non ?
Avantage non négligeable: ça permet d'utiliser les gammes plastiques de la Guerre des Roses pour représenter nos armées. Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle pour le portefeuille.
Pour garder tout de même un élément de dépaysement et que nos jarkhoriens ne soient pas juste des chevaliers de la guerre des roses avec un autre étendard, je pensais à utiliser des têtes de chevaliers impériaux GW ou de maraudeurs du chaos voire des têtes en plastique de fantassins Bretonniens ou d'autres gammes médiévales.
 Si j'avais opté pour une autre période historique, les figurines m'auraient trop fait penser à leurs équivalents historiques à moins de taper dans des nations un peu exotiques comme les byzantins. Bref, le XV° siècle est idéal: on a des gammes pas chères, modulables et entre les changement de têtes et les schémas de peinture (armures bleues, noires, dorées ou couleur de rouille), on devrait arriver à masquer le côté historique de nos soldats.

Il ne me reste donc plus qu'à aller faire chauffer la carte bancaire chez PERRY. Mais, j'ai eu de la chance en tombant sur une enchère Ebay proposant des hommes d'armes à pied modifiés avec des têtes GW et ajout de cols en fourrures....ça devait être pour un projet Games of Thrones avorté mais ça ira très bien pour faire de l'infanterie dharijorienne.

2 commentaires:

moipasfou a dit…

Faut que je regarde si j'ai encore tous mes livres de morcook pour me replonger dedans histoire de suivre un peu !

Siaba a dit…

J'admet qu'il faut vraiment être dans les bouquins pour arriver à suivre.